Archives du jour : 26/05/2015


Across Boundaries, la non-conférence de l’AOCS et de l’OCM

Michel Moral

Le mot de ce jour concerne le colloque organisé par l’AOCS et l’OCM à Heythrop Park le 21 mai 2015, « Across Boundaries, an OST event » 

Notre souci est d’intégrer tous les courants dans notre formation de superviseur. Pour cela nous nous efforçons de participer à tous les évènements européens relatifs à la supervision des coachs.

« Across Boundaries a été un moment riche d’échanges et de partages. Les organisateurs ont souhaité garder l’évènement aussi ouvert que possible, et ont donc opté pour une « un-conference », sous la forme d’un Open Space Technology (OST).

Cela a permis de faire émerger les sujets depuis les participant-e-s directement, et d’être ainsi pleinement en contact avec les préoccupations et enjeux de la communauté des coachs et supervisieurs représentées.

Après l’émergence des sujets, trois sessions de conversations en petits groupes ont eu lieu, avec des temps de restitution collective qui ont réuni une soixantaine de personnes représentant 9 pays (UK, France, Grèce, Australie, Pays-Bas, Espagne, Afrique du Sud, Canada, Malaisie). Mis à part le Royaume-uni, tous les autres pays n’étaient représentés que par une seule personne.

Les sujets discutés au cours de la journée sont ceux qui structurent actuellement le débat du coaching et de la supervision :

  • Qu’est-ce que la supervision des coachs, finalement ?
  • Pourrait-on lui trouver un meilleur nom ? 
  • « If not competencies, then what ? » 
  • Quelle est la valeur et le retour sur investissement (ROI) de la supervision ? 
  • Comment faire évoluer la supervision dans un contexte « d’aplatissement hiérarchique » des organisations ? 
  • Qui supervise les superviseurs ? 
  • Comment maintenir la pertinence du coaching et la supervision avec la génération Y ? 
  • Comment est-ce que les organisations professionnelles pourraient apporter plus ?
  • La supervision du coaching d’équipe
  • Comment augmenter l’adoption de la supervision ?
Les discussions auxquelles j’ai participé font apparaître des points de consensus et de divergences :
  • Les participants s’accordent à considérer que la valeur de la supervision se mesure d’abord par son impact sur le coach, ou que la génération Y n’est pas en soi un problème, mais qu’elle peut constituer un « management blindspot » (un angle mort), puisque contrairement à la génération précédente « lorsque les Y sont insatisfaits des organisations, ils les quittent ».
  • Des points de vues fortement divergeants se sont également exprimés, autour des moyens de réguler la profession de superviseur : une forme d’auto-organisation souple et agile ou des cadres plus précis et des corpus de compétences.

Finalement, les résultats d’un sondage auprès des participants nous ont été présentés (nous pouvons l’envoyer aux personnes intéressées), ce qui permet d’avoir une image globale des enjeux actuels. (les thèmes qui reviennent en supervision sont par exemple très divers, développement personnel, gestion du temps, leadership, accompagnement du changement, gestion du stress…) »

Comme pour les précédentes conférences européennes (ANSE, Budapest…) et pour les suivantes, nous nous efforcerons d’intégrer ces réflexions et développements dans nos formations.