Des nouvelles du coaching


Flambeau : un outil d’intégration dans une équipe

Lors d’une de nos formations en coaching d’équipe, les participants ont conçu l’outil d’intégration d’une nouvelle personne dans une équipe ci-dessous. Nous l’avons testé le jour même lors d’une intégration et avons tous été frappé par sa puissance et sa fonctionnalité.

Swann Léo vous en propose la fiche outil. Vous pouvez également la télécharger en PDF ici.

 

30 minutes – 1 heure 4 à 15 personnes

Intentions

 

Flambeau est un outil conçu afin d’aider à l’intégration d’un nouveau collaborateur au sein d’une équipe déjà formée. Dans cet objectif, il permet de travailler la confiance au sein de l’équipe, l’écoute et la collaboration. On peut le déployer au moment de l’inclusion d’une réunion ou d’une journée.

Il doit son nom et son principe au courses-relais, au cours desquelles les membres d’une équipe se transmettent un flambeau qui parcourt, par les efforts associés de chacun, toute la distance nécessaire.

Intéret et pertinence

À travers les contraintes qu’il propose, cet outil apporte beaucoup de bénéfices à l’intégration d’un nouveau membre de l’équipe :

  • Les bandeaux permettent aux membres de ce concentrer sur ce qui est dit et libèrent la parole puisque les personnes ne sont plus directement vues
  • Ils permettent également à l’ensemble du groupe d’être présents et centrés à ce qui survient
  • La parole limitée à une phrase permet d’être concis et d’aller à l’essentiel
  • Étant également tournante, elle permet également à tous de s’exprimer également, ce qui est une garantie de l’intelligence collective du groupe
  • Finalement, cette expérience d’intégration, très engageante, est une expérience partagée entre le nouvel arrivant et le reste de l’équipe, ce qui est déjà une forme d’intégration en soi.

 

 

Mise en place Matériel

Des bandeaux suffisamment grands et opaques pour couvrir les yeux (un par membres de l’équipe)

Un bâton de parole, un objet symbolique pouvant tenir dans la main, de préférence faisant du bruit quand on le transmet (par exemple maracasse, bâton de pluie amérindien, poupée russe…)

 

Installation

Les membres de l’équipes sont assis, disposés en un cercle

Le coach pose au milieu du cercle les bandeau et confie le bâton de parole au nouvel arrivant, il sort ensuite du cercle pour pouvoir observer le déroulé.

Les membres de l’équipe prennent chacun un bandeau qu’ils nouent autour de leurs yeux.

Déroulé Lancement

Le nouvel arrivant exprime quelque chose en une phrase, ça peut être une question, un message qu’il veut faire passer. Ensuite il transmet le bâton de parole à la personne à sa gauche en disant « Je transmets ».

Chacun à son tour, les membres de l’équipe vont donc recevoir le bâton de parole de leur droite, à ce moment-là, ils pourront dire une phrase afin de répondre à celui qui arrive, ou bien s’ils le veulent ne rien dire. Ensuite ils transmettent le bâton à leur voisin de gauche en énonçant « Je transmets ».

À la fin d’un tour, lorsque le bâton de parole arrive au nouvel arrivant, celui-ci dispose à nouveau d’une phrase, il transmet de nouveau le bâton à son voisin de gauche.

Fin

L’exercice continue jusqu’à ce que la discussion s’épuise ou au bout d’un temps délimité (environs trente minutes à une heure)

Il est préférable que le dernier tour soit identifié comme tel, ou qu’au moment de s’arrêter, on fasse faire un dernier tour au bâton pour laisser ceux qui le veulent un dernier moment pour s’exprimer.

Un débriefing est ensuite organisé, court et plutôt axé sur les phénomènes positifs qui ont été observés.

Être attentif à

La manière dont circule la parole :

les phrases ont-elles tendance à se suivre, ou au contraire à initier de nouveaux thèmes ?

Quelle longueur prennent les participants pour s’exprimer ?

La transmission du bâton et de la parole est-elle fluide et rapide, ou des moments de recueillement sont pris entre les différentes phrases ?

La posture des participants et leurs gestes lorsqu’ils ne sont plus sous le regard de leurs collaborateurs.

Les réactions des autres lorsque l’un d’entre eux s’exprime.

Les variations entre les différents tours et entre autres la place que prend le nouvel arrivant (pose-t-il encore les mêmes questions ? Semble-t-il répondre aux autres ? Est-il plus, moins tendu?)


Slow coaching manifesto

Florence Lamy

Prendre son temps pour ne plus en perdre

Nous sommes derrière vous, ainsi nous irons au bon rythme.

Votre écologie personnelle passe par la nôtre. Nous sommes slow mail… slow phone…

La nature est notre ressource préférée et nous puisons dans cette boîte à outils créative !

Si vous n’êtes pas prêt à investir du temps pour votre coaching… ne comptez pas sur nous, car nous ne sommes pas les maîtres du temps.

Ce que nous vous proposons est dimensionné à vos besoins. Ni plus, ni moins. Mais nous pouvons bien sûr nous tromper…

Le slow s’adosse sur notre système de valeurs : « Respect de la vie et des générations futures ». En restant centrés sur cette étoile, nous ne perdons jamais notre cap.

Notre coaching est orienté Corps et Esprit. Les sens ont leur place dans nos ateliers ainsi que les émotions.

Il y a de l’air et de l’espace dans nos dispositifs. Ce sont des temps d’intégration et de ressourcement. Car comment remplir une théière qui est déjà pleine ?

Parce que nous mêmes sommes tous au delà de notre « travail », nous invitons les personnes à explorer leur place dans le Monde. Nous sentons très profondément que la vie est précieuse et que nous ne pouvons passer notre temps à la perdre pour la gagner.

L’humanité du XXIe siècle est à l’heure de la transversalité ce qui implique un centrage et une prise de recul afin de ne pas s’éparpiller ou se disperser. Dans nos coachings  nous opérons le balayage entre transversalité, prise de recul et centrage.


Le vieil homme et la sauterelle

Swann Léo

Il était en Afrique un essaim de sauterelles,

Réputées pour leur voracité, leur rapidité et les destructions qu’elles engendraient.

Volant de village en village,

L’essaim ravageait, les champs, les récoltes et les réserves.

Les hommes avaient beau enterrer le grain, colmater les fissures des jarres,

Barricader leurs cases, rien ne leur était laissé par celui-ci.

Et lorsque résonnaient les milliers de claquements d’ailes s’éloignant,

Ils n’avaient plus que le sable et la terre sèche à irriguer de leurs larmes.

 

Il était aussi en Afrique un vieil homme,

Réputé pour sa sagesse, son dévouement et les solutions toujours subtiles qu’il imaginait.

Il avait, plusieurs fois sauvé son village des désastres :

De la famine, des guerres civiles et de quelques conflits internes.

Sa parole était respectée et ses avis souvent suivis.

Un soir, alors que son village venait d’être ravagé par l’essaim,

Il trouva au fond d’une jarre, jadis pleine et à présent vide,

Une sauterelle, laissée à la traine par ses congénères,

Le ventre alourdit par la nourriture elle ne pouvait plus s’envoler pour fuir.

L’homme approcha une main plus longue et large que l’insecte tout entier ;

Et l’enlevant à la vindicte populaire, le cacha dans son pagne.

 

Arrivé chez lui, une sobre case à l’écart des autres,

Il sortit la sauterelle de son vêtement et la déposa sur sa table,

Un simple rondin avec trois pieds,

Et s’accroupissant à la hauteur de son hôte, il entreprit de s’entretenir avec elle.

Il la questionna sur la raison de ces destructions,

Lui fit voir l’impossibilité des hommes et des sauterelles à cohabiter tant quelles dureraient.

Il lui montra à quel point l’insecte, seul, était faible, et combien précaire était sa situation,

Il l’interrogea sur ce qui motivait l’essaim,

Sur ce qui lui permettait d’abandonner les siens sur la route.

 

Il apprit beaucoup :

Que l’essaim ne pensait pas, qu’il ne s’organisait pas,

Que les sauterelles fonctionnaient comme une énorme volute de fumée, une tempête,

Que chacune suivait sa voisine, qui suivait sa voisine, et cherchait à se nourrir.

Alors le vieil homme lui parla d’organisation sociale,

D’agriculture et de sédentarité,

De conscience individuelle et d’intérêt collectif.

Il lui montra que chacune méritait d’être écoutée par l’essaim,

Qu’il devait suivre les meilleures initiatives,

Et s’inscrire dans la durée du monde qui l’hébergeait.

 

Puis, il offrit à la sauterelle de l’héberger le temps qu’elle digère,

Avant de la laisser rejoindre l’essaim pour répandre ce qu’elle avait appris.

Le lendemain, elle déploya ses ailes au premier rayon du Soleil,

Et retrouva son essaim avant midi.

Sa parole fit l’effet d’un tremblement de terre auprès des sauterelles,

Elle était si convaincue qu’elle en était convaincante,

Et une fois l’étincelle de la pensée allumée,

Il fallait peu de temps pour que celle-ci se mue en conscience complète.

Alors l’essaim ralentit son vol et pour la première fois se posa.

Il fut organisé des discussions publiques,

Il fut décidé des répartitions des tâches,

Et les sauterelles se mirent à cultiver.

 

En un mois la parole du vieil homme,

Volontairement ou non l’histoire ne le dit pas,

Eu raison de l’essaim tout entier.

Les pattes arrière puissantes des insectes n’étaient pas adaptées aux travaux des champs,

Les prises de décisions s’éternisaient dans la discussion,

Et la pensée empoisonnait la mobilité de l’essaim.

Le peu de ressource que la petite taille des sauterelles leur permettait d’accumuler

Ne leur permit pas de survivre assez pour voir advenir la première récolte.

 

La morale, puisqu’il en faut une, est simple : il faut se méfier des libérateurs, de leurs bonnes idées et des solutions innovantes ; non contents de parfois poursuivre leurs propres objectifs (aussi altruistes qu’ils soient), il leur arrive parfois de réduire à néant des formes plus adaptées et plus résilientes. Il faut aussi se souvenir que la conscience individuelle, ainsi que la pensée, bien souvent mène à la disparition des modèles d’organisation qui ont pu émerger. Ce n’est pas forcément un mal, mais ce n’est pas, semble-t-il, la panacée qu’on nous promettait.