Bonjour,
Peter Hawkins a animé une e-conference le 14 décembre sur le « resourcing » en supervision de coachs. Des superviseurs d’une dizaine de pays y participaient.
Dans sa vision de la supervision il voit trois fonctions : la fonction « qualitative », la fonction « development » et la fonction « resourcing ». Ces trois fonctions correspondent à celles proposées par Brigid Proctor en 1988 (« normative », « formative » et « restorative ») qu’il a renommées et réaménagées.
La fonction « resourcing », objet de sa conférence, est aussi nommée, selon les auteurs, « soutien » ou « support ». Il s’agit de travailler avec le supervisé sur ses éléments personnels qui ont été impactés au cours de son activité de coach, et uniquement sur ceux-là puisque les autres problèmes personnels sont traités dans le cadre du développement personnel du coach.
Peter a une approche très humaniste de la supervision. Il la voit comme un effort commun du superviseur et du supervisé pour répondre aux besoins du client, de sa profession, du système et de ses acteurs. En outre, il voit l’activité du superviseur de coach dans la fonction « resourcing », non comme une « refueling station » qui permettrait au coach d’aider le client à devenir de plus en plus productif, mais comme un moyen pour aider le système, incluant le coach, à obtenir à la fois plus de performance et plus de bien-être.
En écoutant son exposé, nous avons vu cette approche comme proche d’un effort vers plus d’intelligence collective, que Peter nomme « We-Q » en supervision. C’est justement l’approche promue par Florence Lamy (qui est 2017 Supervision Award de l’EMCC). Peter est un fervent défenseur de l’idée qu’il faut introduire beaucoup plus de systémie dans la supervision.
Cela étant dit, il reste le « comment ? ». Peter a beaucoup d’idées très intéressantes sur cette question, nourries de ses 25 ans d’expérience sur le sujet et de la richesse de sa pensée féconde. Il les a évoquées brièvement, ce qui a suscité beaucoup de questions, mais il les expliquera plus en détail dans un livre à paraître l’an prochain.
Belle journée