Cet outil est décrit, avec une douzaine d’autres, dans notre livre « Les outils de la supervision » (InterEditions).
La supervision cerveau total
Ce modèle très puissant a été mis au point par Florence Lamy en 2013. Il repose sur l’observation suivante : chaque groupe fonctionne comme un cerveau au sens du modèle HBDI (Human Brain Dominance Instrument) de Ned Herrmann (1992) et favorise certains mécanismes par rapport aux autres.
Il existe donc des groupes « corticaux » ou « limbiques », des groupes « cerveau droit » ou cerveau gauche », des groupes massivement « explorateur » (cortical droit) ou « analystes » (cortical gauche) ou « intégrateur » (limbique droit) ou encore « organisateur » (limbique gauche).
Un groupe majoritairement « intégrateur » aura tendance à déconsidérer que ce qui n’est pas émotion et, en particulier à s’écarter de toute analyse factuelle de la demande. A l’inverse un groupe majoritairement « analyste » aura tendance à s’accrocher aux faits et à la logique.
Si le demandeur soumet une problématique trop proche de la tendance naturelle du groupe, celui-ci risque de ne pas se montrer assez confrontant et de tourner en rond interminablement.
L’idée est de forcer le groupe à sortir de ses modes de fonctionnement préférés afin de lui permettre d’explorer les autres et découvrir d’autres facettes de la situation.
Le superviseur délègue la gestion du temps mais conserve l’animation.
La règle de fonctionnement est la suivante : pendant une tranche de temps donnée (par exemple 4 ou 5 minutes), les membres du groupe posent des questions dans seulement un des quatre quadrants du modèle HBDI. Afin de maintenir le rythme le demandeur ne répond pas aux questions qui doivent s’enchainer rapidement.
Au terme de la tranche de temps, le superviseur demande aux membres du groupe de changer de quadrant pour leurs questions.
Lorsque les quatre quadrants ont été explorés le demandeur fait la synthèse de ce qu’il a appris, compris et ressenti.